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Autoentrepreneur, un statut unique aux multiples facettes

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Temps de lecture : 3 minutes

L’autoentrepreneur est de loin le statut le plus simple pour lancer une nouvelle activité professionnelle. Il a de nombreuses vertus pour découvrir l’entrepreneuriat. Après 15 minutes passées sur Internet pour vous enregistrer et aucun de frais de création, vous aurez la possibilité de démarrer votre activité. Mais que se cache t’il réellement derrière ce statut ?

Autoentrepreneur, le nouvel essor de l’entrepreneur individuel

En choisissant de devenir autoentrepreneur, on devient de facto Entrepreneur Individuel.

Entrepreneur individuel, vous m’avez dit ??? Nous ne sommes pas sur un statut très en vogue pour le coup.

Surtout que beaucoup d’entre nous ont des a priori négatifs sur le sujet, notamment en terme de protection du patrimoine personnel.

Sachez qu’il existe de nombreuses solutions en la matière. La plus simple étant d’opter pour le statut de EIRL, Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée, compatible avec celui d’autoentrepreneur. Il en existe d’autres plus sophistiquées et plus efficaces.

Une grande simplicité des formalités administratives

Le gros point fort de l’autoentrepreneur, au delà de sa facilité de création, repose sur la simplification des obligations sociales et fiscales.

D’un point de vue social

C’est le gros point fort du statut social d’autoentrepreneur. Tant qu’aucun chiffre d’affaires n’est encaissé, vous n’aurez à vous acquitter d’aucun paiement de charges sociales !

Nous avons ici l’atout majeur de l’autoentrepreneur ! C’est aussi la raison pour laquelle nous en avons autant en France, soit 1 183 000 répertoriés en 2017 dont 61% ont déclaré un chiffre d’affaires positif.

A ce tire, une fois les premiers euros de encaissés, l’autoentrepreneur devra s’acquitter d’un montant de charges compris entre 12,8 (pour les activités d’achat/revente) et 22% (pour les autres). Les formalités peuvent se faire directement depuis Internet soit par trimestre, soit de manière mensuelle.

En résumé:

0 € de chiffre d’affaires encaissé = 0 € de cotisations sociales à payer

+

un taux faible de cotisations à partir du 1er euros d’encaissement (de 12,8% à 22%)

Et d’un point de vue fiscal

Vos revenus seront imposés au régime micro BNC (Bénéfices Non Commerciaux). Malheureusement, cette dernière est la catégorie d’imposition la moins favorable qui soit.

Ces revenus s’ajouteront à vos autres revenus d’activité et/ou du patrimoine.

Pour les contribuables dont le Revenu Fiscal de référence de l’année N-2 est inférieur à 26 791 euros, vous avez la possibilité de vous consoler en optant pour un prélèvement libératoire à la source compris entre 1 et 2,2%. Cela limite le nombre de personnes éligibles.

Les limites du système

Mais attention tout de même au revers de la médaille.

En effet, ce système a été bâti sur un grand principe : permettre à des salariés d’avoir une activité entrepreneuriale en plus de leur emploi. De ce fait, ces salariés disposant déjà d’une couverture santé, prévoyance et retraite, un montant de charges allégées serait octroyé.

Mais aucune loi n’interdit de devenir autoentrepreneur et d’en faire sa seule activité professionnelle. Et dans ce cas, le bas peut rapidement blesser.

En échange de ces cotisations sociales, vous aurez droit à des prestations sociales de piètre qualité. Au pire l’accès à la sécurité sociale, et pour les plus chanceux vous cotiserez pour à la retraite de base. Vous devez toujours garder à l’esprit que ce statut a été conçu pour être complémentaire à une activité de salarié, ou un tremplin pour vous emmener vers un autre forme entrepreneuriale.

L’autoentrepreneur est un statut qui peut rendre bien des services à court terme mais qui reste à manier avec toutes les précautions d’usage. Car les effets néfastes n’apparaissent qu’au moment du passage à la retraite.


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